La fréquentation des hébergements touristiques aurait augmenté de 1% cet été, selon Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Tourisme. L’immobilier touristique n’aurait pas souffert de la crise, mais tous les modes d’hébergement n’en ont pas profité. Alors que les locations meublées, résidences de tourisme et villages de vacances connaissent une légère croissance (+2,2%), la fréquentation des hôtels baisse de 2,6%.
La stabilité de la fréquentation ne renouvelle donc pas les opportunités. Certes, les investisseurs disent attendre la prévisible recrudescence des ventes liées à la dévalorisation d’actifs. D’importants portefeuilles seraient en cours de négociation. Le fonds souverain du Qatar poursuit ses projets à Paris et prévoit le démarrage des travaux de l'ancien centre de conférences pour le T1 2010. Au S1, CBRE annonce pourtant un investissement inférieur à 200 M€ pour les hôtels, contre 900 M€ l’an dernier. Seuls trois grands actifs ont été échangés en Europe : Méridien de Monaco, Sheraton de Bruxelles et Radisson à Boulogne-Billancourt. Les restrictions de crédit, en particulier pour les gros actifs, les risques des développements et de la rénovation, exigeant des montages très difficiles en raison des exigences des banques, se combinent à la raréfaction des acteurs. Malgré des taux de capitalisation élevés, les fonds ont presque disparu du marché et les autres investisseurs sont attentistes. «Les transactions du début d’année ont été le fait d’opérateurs spécialisés», commente CBRE, qui ajoute que «les résultats opérationnels du secteur se dégradent rapidement», en particulier sur le moyen et haut de gamme.