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Je suis venu à la rencontre d’Asclépios qui avait ressuscité les morts.
C’est autour de son bâton que s’enroule le serpent, doux espoir de nos carabins.
Fort de son maréchalat, pourra-t-il, peut-être, nous éviter que l’Euro, ici, ne se termine en drachme.
Rien n’est moins sûr. Hier, les taux grecs se sont envolés. L’aggravation de la situation serait due, selon le quotidien Le Temps, à la cacophonie européenne. Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI, professeur à Harvard, affirme que la Grèce ne pourra se satisfaire des 15 milliards que le FMI se prépare à lui prêter. Il affirme que l’Irlande, l’Espagne et le Portugal* vont suivre.
Lesquels états pourront accuser le tohu-bohu, le charivari ou encore le tintamarre bruxellois.
Quant aux autres pays fragilisés, par un possible et probable effet domino, ils pourront le moment venu dénoncer le brouhaha, le boucan, le barouf, le ramdam, le chahut, le foin, le chambard, le pétard, le bousin, le tapage, le potin, le raffut, le vacarme et, pourquoi pas, la chienlit généralisée, que ne manqueront pas de provoquer les incantations protectionnismes. Qui serviront de discours aux tenants d’un retour aux monnaies nationales.
Couvrant ensemble les voix des chanteurs de thrènes.
Bartolomeu
* Et là, pas de mauvais calembours possibles.
NDLR
« Les déclarations étaient fortes, mais cela restait des déclarations », écrit Natacha Valla, économiste chez Goldman Sachs. Le marché a bien compris. Le 23 avril, Angela Merkel déclare qu’une aide à la Grèce ne serait activée que si « la stabilité de l’euro dans son ensemble » est menacée et si le gouvernement d’Athènes présente « un programme d’économies crédible ». Le 26 avril, le taux des emprunts grecs atteignent 9.39% à 10 ans et 12.36% à 2 ans. « Le projet de créer un gouvernement économique européen n’est pas sans rencontrer un certain nombre d’obstacles économiques, politiques et institutionnels. Mais ils ne sont pas infranchissables », écrit Jean-François Jamet pour la Fondation Robert Schumann. J.F. Jamet est économiste, ancien consultant auprès de la Banque mondiale, et enseigne l’économie politique de l’Union européenne à Sciences-Po. L’Eurogroupe se réunit ce week end. Les banques françaises étaient engagées en Grèce à hauteur de 75 Md$ en septembre 2009. Plus que la Suisse (64 Md$) ou que les USA et l’Allemagne réunis. Contagion ? Selon François Baroin, il n’y a pas de risque de voir les agences de notation abaisser la note souveraine de la France après celles de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne… et de l’Angleterre. « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », disait le bon M La Fontaine.