Jusqu’au 1er janvier 1999 les monnaies nationales des pays qui ont choisi la monnaie commune, et non unique comme il est dit abusivement, étaient cotées à l’incertain. Leurs cours variaient par rapport au dollar. Il fallait, pour obtenir un dollar, une incertaine –puisque variable- quantité de francs.
Aujourd’hui la devise européenne est cotée au certain. On dira que pour acheter une certaine quantité de biens dont le prix ne varie pas, il faudra une quantité, elle-même fixe, de monnaie européenne. Les autres monnaies verront leur valeur varier par rapport à une quantité fixe de 1 euro. Paradoxalement lorsque le franc baissait, les nombres apparents variaient en sens contraire de l’affirmation : 5.05 FF pour 1 $ contre 5.00 la veille. Plus il fallait de francs pour acheter un dollar et plus la valeur de la monnaie nationale s’amoindrissait. Aujourd’hui c’est un vocabulaire inverse qui s’est installé. Plus le dollar baisse et plus le nombre d’unités de cette devise nécessaire pour obtenir 1 € augmente. Ainsi l’euro a-t-il varié entre 0.83 le 8 juillet 2001 et 1.60 le 15 juillet 2008.
Cette cotation au certain, qui a des vertus, empoisonne l’espace européen. Depuis des années, tous les jours ou presque, excepté des périodes de courtes durées, les médias clament haut et fort que l’euro monte. Erreur bien ancrée !
La réalité est toute autre : c’est le dollar qui baisse.
Bartolomeu – 28 janvier 2010.
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