On connaissait les Geeks, voici les Greeters. Le tourisme participatif, fondé sur la rencontre et la création de lien social, en opposition au tourisme de masse, est né dans les années 1990, à Harlem (NY, USA), à l’initiative d’habitants qui souhai-taient dépasser les stéréotypes négatifs dont souffrait leur quartier. Sorte de pendant territorial au tourisme éthique, le concept est de proposer au touriste de rencontrer un hôte ou greeeter pour qu’il lui montre sa ville. Les représentants des associations de greeters français tiennent leur première rencontre nationale à l’Hôtel de Ville de Paris. «Seize villes et régions seront représentées», explique Y. Leperchois, de l’association Parisiens d’un jour. Les greeters sont des particuliers qui accueillent bénévolement les touristes dans leur ville, selon leurs choix personnels, en trans-mettant leurs anecdotes et leurs bonnes adresses. Les associations de greeters travaillent en général avec les collectivités et les offices de tourisme ou comités départementaux de tourisme (CDT). C’est le cas à Saint-Ouen (93), Lyon (69) ou à Marseille (13). Le CDT du Pas-de-Calais est même à l’initiative de la création d’un réseau de greeters. « Les collectivités (…) informent les touristes de notre existence, le plus souvent via leur site internet, et peuvent aussi nous apporter un soutien logistique. Elles comprennent notre démarche, reconnaissant notre sérieux. Bénévoles, nous ne faisons pas de concurrence aux guides professionnels ». Pas d’atteinte à l’industrie touristique, donc, mais l’enjeu est ailleurs. Signe des temps, l’identité – sinon la fierté - des populations refonde le branding urbain. Une alternative à la sanctuarisation des centres ville ? MVG.