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Shrink

Depuis la crise des subprimes, les shrinking cities focalisent l’attention. Abandonnées par leurs industries et leurs habitants, d’anciennes métro-poles sont entrées en déclin. Repéré depuis les années 1970 aux USA puis en ex-RDA, ce phénomène toucherait près du quart des villes de plus 100.000 habitants dans le monde. En 50 ans, 370 villes ont ainsi perdu 10% de leur population. «The number of shrinking cities has increased by 330%, while the increase in the number of cities with more than 100,000 residents has amounted to only 240%. Thus, despite all the expectations created by the scenarios of constant growth, the number of shrinking cities has increased faster than the number of boomtowns», lit-on sur le site dédié : www.shrinkingcities.com, «but the centers of gravity of this development have been in Europe and the USA». Une tendance que la croissance urbaine dans les pays émergents va accentuer. Les causes de cette désurbanisation sont connues : désindustrialisation, émigration, vieillissement, faible natalité, etc. Mais comment gérer une ville qui rétrécit ? Comment redéfinir des infra-structures surdimensionnées ? A Berlin, les réseaux d’eau conçus en anticipant un afflux de population après la réunification, sont sur-capacitaires, avec des conséquences sur la nappe phréatique, qui trop peu pompée, a débordé. En termes d’urbanisme, comment reconnecter des quartiers et des habitants isolés ? Comment sécuriser les espaces et bâtiments vides, en évitant une occupation vernaculaire non contrôlée ? Les villes en décroissance sont toutefois de remarquables laboratoires de la transition post carbone. A Detroit, comme dans la vallée de l’Emscher, d’anciens bâtiments industriels ont été reconvertis en lieux d'art et de divertissement, et les terrains vagues mutés en espaces verts. C’est aussi le pari des élus d’Amnéville, en Moselle, qui développent depuis près de 20 ans un vaste complexe thermal et de loisirs sur le site d’anciennes aciéries. A l’ère numérique, le tourisme et la culture suffisent-ils à palier les industries délocalisées ? Peut-on se contenter d’une Europe mouroir doré ou parc de loisirs ? La ville du futur doit intégrer une réindus-trialisation raisonnée, à faible empreinte carbone. Parce qu’il faut aussi créer des emplois.

Tag(s) : #Territoires, #Transition, #Urbanisme
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