La Banque de France observe une hausse de la production de nouveaux crédits à l’habitat des particuliers : 13,7 Md€ en juillet, contre 12,5 en juin et 11,9 en mai). Une part, non estimée, proviendrait de renégociations. Une évolution qui ne remet pas en cause la baisse en rythme annuel (– 7.6% en année glissante). Côté taux, malgré les tensions sur les OAT, la baisse se poursuit en juillet : - 4 points de base sur les taux fixes. Même son de cloche pour l’Observatoire Crédit logement qui note une progression de 14,3% en rythme annuel à fin août mais constate que les taux nominaux remontent (+ 9 points de base en 2 mois). Les taux s’établissent à 2,98% dans le neuf et 2,96% dans l’ancien, en dessous des moyennes de long terme : « sur 20 ans, on observe du 3,11% en moyenne à taux fixe et du 2,73% à taux variable ». L'Observatoire Crédit Logement/CSA observe toutefois des variations de taux « selon le niveau de l’apport personnel de l’emprunteur, la qualité de sa signature, les taux peuvent descendre plus bas ». La durée des prêts semble se stabiliser autour de 200 mois et reste comparable à ce qu’on observait en 2005. Reste que le coût total des opérations se maintient à un niveau élevé avec 3.81 années de revenus. En progression depuis 2012. Traduction concrète : si les emprunteur les plus solvables continuent à acheter, « les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne pouvant plus rentrer sur les marchés en l’absence du ticket d’entrée que le PTZ+ représentait ». Conséquences prévisibles : viscosité du marché de l’accession et tensions sur la location.