Les collectivités aiment les labels, comme si le recours à ces référentiels pouvait leur permettre de faire l’économie d’une réflexion sur les enjeux spécifiquement locaux de l’urbanisme soutenable, dont la traduction territoriale des enjeux énergétiques et climatiques. Comme si le process l’emportait sur les choix démocratiques et le branding territorial sur la construction d’identités durables... « La labellisation répond à une demande sociale », écrit le CERTU, qui ajoute : « adopter un label pour les travaux d'urbanisme durable effectués sur son territoire semble être la suite logique dans la démarche de valorisation d'une collectivité ». Le processus soulève cependant de nombreuses questions, en particulier celle des garanties apportées par un label. Dans une logique de gains et de normalisation qui n’a rien à envier aux plans qualité des grandes entreprises. Face à la multiplication des labels, l’organisme présente désormais son guide « Qualités urbaines, quels labels ? ». Les chartes et les référentiels de villes et quartiers durables existants sont présentés ainsi que le processus de labellisation et les procédures d'évaluation. Avec en prime un bien commode tableau de synthèse des labels hexagonaux et et internationaux. On aimerait aussi savoir qui, des élus ou des techniciens locaux prend la décision de suivre tel ou tel label.
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