Alors que les incidents, dont une récente fuite d’huile « biodégradable » dans l’eau de mer, continuent sur le chantier de Flamanville, seul réacteur de production d'électricité mis en service durant le quinquennat, l'ASN considère que le dossier Fessenheim satisfait désormais à ses prescriptions de 2011. « Aujourd'hui, le dossier de la visite décennale du réacteur 1 de la centrale de Fessenheim est globalement clos », indique l’autorité régulatrice. Information confirmée par EDF. Quarante prescriptions conditionnaient la prolongation de 10 ans de la vie de la centrale dont la moitié destinées à améliorer les procédures de fonctionnement. Côté travaux, l’ASN prescrivait l'ajout d'une source d'eau froide supplémentaire et le renforcement du radier. Objet d’un suivi régulier, la validation des travaux ne fera pas l'objet d'une décision officielle. « Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais un accident grave en France », déclarait A-C Lacoste, alors Pdt de l’ASN au lendemain de la catastrophe de Fukushima. La centrale de Fessenheim doit être fermée à la fin de l’année 2016, comme s’y est engagé le Pdt de la République. Pourtant, selon F. Rol-Tanguy, qui vient de quitter son poste de délégué interministériel chargé de sa fermeture, son démantèlement ne « pourrait pas commencer avant 2018 ». Un apparente confusion qui renvoie à la la pertinence des choix de la future loi de programmation sur la transition énergétique, prévue pour fin 2014. En attendant, les spéculations vont bon train. H. Proglio, Pdt d’EDF, mise sur la prolongation jusqu’à 40 ans de la durée de vie des centrales nucléaires. En juin, l'ASN avait estimé que la démarche d’ EDF, était « globalement satisfaisante ». Un qualificatif emprunté aux dirigeants du PCF pour qualifier le bilan de l’URSS à la fin de l’ère Brejnev.