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« Nous devons aller vers une obligation de travaux, sans brusquer », déclare Cécile Duflot à la conférence annuelle d’Effinergie. Selon elle, les 40 Md€ dépensés annuellement dans des travaux constituent le plus souvent des « embellissements » qui doivent être réorientés vers la rénovation énergétique. « Si je parle au nom du gouvernement d’obligation de rénovation, c’est pour préparer le terrain » ajoute la ministre. Ph. Pelletier, Pdt du Plan bâtiment durable est certes plus nuancé : « si on dit aux bailleurs : votre immeuble ne peut plus être loué car ses performances énergétiques sont trop faibles, ça revient à obliger. On peut également envisager que la taxe foncière soit fonction de la performance énergétique du bâti ». A l'ère du nudge et des incitations douces, le discours volontariste risque bien de tomber à plat. Tout d'abord, le débat sur la pertinence de la RT 2012 complique la question puisque son moteur de calcul ne prend pas en compte la VMC double flux, les gaz à effet de serre et les comportements vertueux. Reste aussi la situation financière des bailleurs sociaux et des copropriétés. Les premiers doivent faire face à une croissance notable des impayés, due principalement au chômage : « les ménages en situation d’impayé de loyer de plus de trois mois sont passés de 5% à 7% entre 2008 et 2012 dans le parc HLM », souligne l’USH. Soit près de 300.000 locataires en difficulté pour un parc social de 4,2 millions de logements. Quant aux copropriétés, elles sont «une bombe à retardement », selon Dominique Braye, Pdt de l’ANAH : en 2012, 15% du parc de résidences principales en copropriété (soit 800 000 à 1 million de logements) seraient en difficulté et à risque ». YS