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En juin, lors d’un séminaire sur l’innovation, un responsable marketing du Club Méditerranée présentait la montée en gamme des villages comme illustration de succès de la stratégie d’innovation. Plus de la moitié des villages est désormais positionné en haut de gamme. Après 2 ans de pertes (22 M€ en 2009, 53 M€ en 2008), le Club renoue avec un bénéfice net de 3 M€ au S1. Fin 2009, il exploitait 76 villages (50.000 lits) en Europe et Afrique (76,3% du CA), Amérique (11,8%) et en Asie (11,9%). Ebitda et autofinancement s’améliorent. L’offre du fonds BMB (Brunei) valoriserait d’ailleurs le groupe à 800 M€, le double de sa capitalisation. Enfin, le chinois Fosun, qui détient 7,1% du capital, maintient son objectif de 10% fin 2010 pour accélérer le développement en Chine. Un marché qu’Olivier Giscard d’Estaing, Pdt du groupe, évalue à 110 Md€. Mais cette stratégie a fait perdre au Club une partie de ses clients fidèles, notamment les familles, d’où la baisse des tarifs de 5 à 19% dans un village sur deux. Le modèle économique des villages-clubs est-il encore viable en Europe ? Pour sa part, le conseil régional d'IdF soutient le projet Villages Nature du groupe Pierre et Vacances qui investira 1,8 Md€ en Seine-et-Marne. Susceptible de générer 9.000 emplois d'ici 2030, ce «concept totalement novateur en Europe», nécessite un avenant à la convention conclue en 1987 par Disneyland Paris, l’Etat, la région et le département. Pour J-P. Huchon, «en cette période de crise économique, le projet est une chance pour le territoire seine-et-marnais». «L’Ile-de-France sait anticiper en faisant de l’éco-tourisme un levier du développement» et «traduit en actes sa volonté politique d’équilibrer la création d’emplois et de logements entre Est et Ouest», ajoute le Pdt du CR. Preuve des enjeux sur le volet économique et social du DD, les élus écologistes estiment que le projet accentue la mono-activité touristique et «qu’il n’existe aucune assurance sur la qualité et la qualification des emplois promis». De plus, «le projet ouvre la voie à l’urbanisation, à l’étalement urbain et au grignotage des terres agricoles». Présente en Europe depuis 40 ans, la marque Center Parcs, propriété de Pierre et Vacances, rappelle qu’elle possède la certification ISO 14001 depuis 1999. Ses recettes : circulations douces, tri sélectif, achat de produits recyclés ou recyclables, économies d'énergie. Center Parcs renforce son positionnement sur les très courts séjours et le last minute, avec une tarification à la carte. Pierre et Vacances affiche cependant des résultats médiocres au T3 avec un CA en recul de 1,7% en glissement annuel et une perte opérationnelle de 73,3 M€ au S1. Ces résultats ont conduit à un plan de transformation et de développement pour économiser 50 M€ d’ici 2013. Les réservations du T4 sont en effet «marquées par un retard sur le mois de juillet, et une stabilité sur les mois d'août et septembre» selon le groupe et son CA immobilier devrait être inférieur à celui de 2008/2009. En Angleterre, M&G négocierait le rachat par Blackstone de ses actifs britanniques dans Center Parcs.
Yves Schwarzbach, Directeur d'ITeM info.