Yves Schwarzbach
Détroit s’adonne à la débrouille, Buenos Aires fait fi du jugement d’un tribunal newyorkais qui la condamne à indemniser un fond spéculatif qui avait subi une décote lors de la restructuration de la dette souveraine argentine. Tepco, exploitant l’ex-centrale de Fukushima, sollicite l’aide d’experts étrangers et les autorités chinoises interrompent les travaux de la plus haute tour du monde pour défaut d’autorisation de construire. Après Delphine Batho, coupable de non-conformisme, les patrons de Siemens et de la diplomatie brésilienne sont limogés, l’un pour pour cause de résultats insuffisants, l’autre coupable d’avoir appris trop tard la demande d’asile politique d’un sénateur bolivien. Le gazole flambe à la pompe, le Moyen Orient est en ébullition, la Grèce a besoin de 11 Md€ de plus et la restructuration de la dette portugaise semble inévitable. En France, les responsables politiques échappent à la transparence et les banques voient croître leur dépendance aux fonds monétaires américains. M Ayraut allongera la durée de cotisations mais ne relèvera pas l’âge de la retraite. Il parait que les signes de reprise sont sur le point d’apparaître, comme on voyait le bout du tunnel du temps de Raymond Barre. Confiance excessive dans le business as usual ? Immobilisme inquiet ? Peur de l’avenir et de la diversité ? « Innoculer de la différence dans l'entreprise d'aujourd'hui pour s'orienter vers l’entreprise de demain », préconise pourtant Blogspirit. Ne parlons pas même pas des Etats… Mais il y a urgence. Selon le Commissariat général à la Stratégie et à la Prospective, la part de la France dans le PIB mondial devrait passer de 3,1% à 2,7% d’ici 2023. Elle était de 4% en 2003.