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«Segmentée, marquée par des difficultés du «vivre ensemble», traversée par des phénomènes communautaires croissants, en proie à une importante crise identitaire : la société française semble plus perméable aux phénomènes d’intolérance et de racisme ». Le rapport annuel de la CNCDH tire un triste constat sur les actes et menaces à caractère raciste, antisémite et xénophobe. Ils ont connu en 2012 une hausse de 23%. «Depuis deux ans, le phénomène est banalisé, les immigrés sont perçus de manière plus négative et le système d’intégration à la française est remis en cause tout comme la possibilité d’un vivre ensemble, face à la montée des communautarismes». Plus grave, l’antisémitisme affiche une hausse de 58% mais les actes antimusulmans progressent pour leur part de 23%. Comme les années précédentes, les actes et menaces à caractère raciste se concentrent dans les régions les plus urbaines : Ile-de-France, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais, Alsace et Picardie. «I l semble possible d’avancer l’hypothèse selon laquelle les régions traditionnellement industrielles, marquées par un chômage important, dans lesquelles le tissu social est en voie de restructuration, sont le théâtre d’une délinquance raciste plus importante», suppose la CNCDH, pour qui le sentiment raciste a, lui aussi, progressé puisque 31% des sondés pensent que « les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français ».