Désormais présente dans nos cités, la voiture électrique en est peut-être le nouvel emblème – ou cheval de Troie – si on rapproche ce constat de la stratégie de sociétés comme Google, qui, outre son moteur de recherche et son système d’information géographique, se développe dans le domaine de l’énergie (en ayant obtenu en janvier une licence de négoce d’électricité aux USA et en investissant dans un champ solaire off shore) et de l’automobile (expérimentation de voitures sans pilote avec Toyota et Audi).
Même si la question énergétique revêt une accuité plus grande que celle des GES car porteuse potentielle de fractures sociales et de découplages territoriaux, elle ne résume pas la problématique de la ville durable.
Reste en effet l’espace. Par exemple la part non dématéralisée de l’automobile urbaine versus la consommation d’espace et l’optimisation de cet espace dans une perspective de maîtrise de l’anthropisation des sols. La questions ne se pose pas seulement sur voirie mais surtout en termes de stationnement. Immeubles (avec les surcoûts du stationnement souterrain), gares péri-urbaines (parcs de rabattement), centres commerciaux… pas (encore) de grand générateur de flux sans parking…
Reste aussi le modèle économique et social de développement associant étalement urbain et indivudualisme conformiste dans les modes de consommation et d’habitat, certes remis en cause par la cascade de crises depuis 2007 (financière, économique, monétaire, sociale) et le vieillissement de la population, mais dont les traces dans l’espace ne sont pas près de s’estomper. Y. Schwarzbach.