Un billet de Modestus Van Gulden
Il y a quarante ans, un logement hébergeait en moyenne 3,3 personnes. Aujourd’hui, il accueille en moyenne 2,3 personnes. Cette évolution est liée à la diminution des familles nombreuses, mais aussi à l’augmentation des séparations et à l'accroissement corollaire des familles monoparentales, mais aussi au vieillissement de la population qui fait que, au-delà de 70 ans, on est rarement plus de deux par foyer.
Conséquence : les 30 millions de logements existant dans le pays ne suffisent pas à accueillir cette multiplication des ménages. « Même si la population était stable – ce qui n’est pas le cas –, il faudrait construire 120.000 logements par an dans le pays. En moyenne, au niveau d’une commune de 10.000 habitants, il faut construire 20 logements chaque année uniquement pour faire face à cette nouvelle situation », note François Clanché de l'Insee.
La démographie qui est, avec la géographie, la science de base de l'économie politique revient ainsi nous rappeler quelques vérités fondammentales. Entre autres, celle selon laquelle le logement doit évoluer avec la population. Une question qui inclut évidemment celle du mal-logement mais qui doit aussi intégrer celle de la mobilité résidentielle en lien avec l'emploi et celle des nouvelles dé-cohabitations.