Le plan de sauvetage de Dexia inquiète la FNTP

Le plan de sauvetage de Dexia inquiète la Fédération nationale des travaux publics, pour qui 45% des besoins de financement local ne pourront être assurés par le nouvel établissement et qui évoque un risque de suppression de 10.000 emplois. Un «risque de panne sèche sur le crédit» donc, selon P. Bernasconi, Pdt de la fédération, qui juge que le montage envisagé n’est pas optimal. Le schéma pourrait en effet prévoir une participation minoritaire de la CDC au sein de Dexma, la nouvelle entité de refinancement. La Caisse s’engagerait à hauteur d’environ 35 % du capital, l'Etat entrant pour 25% et la Banque postale pour 5 %. Le solde, soit 35%, resterait la propriété de Dexia. Or, selon la FNTP, cette nouvelle structure ne devrait être mise en place, «dans une hypothèse optimiste», qu’au S2 2012 mais ne serait pas en mesure de «répondre aux demandes d’emprunts des Sociétés d’économie mixte, des syndicats d’eau et d’électrification, ni de faire du financement de projets (PPP) ou d’assurer les crédits à court terme des collectivités». Le secteur des TP dépend à 45% des commandes des collectivités locales mais pourrait être impacté de -10% à -20% par l’insuffisance des financements. La fin de 2012 s’annoncerait donc morose, d’autant plus que les investissements de l’Etat se réduisent, à l’instar des crédits de développement et d’entretien des infrastructures routières, qui perdent 16%.