/image%2F0293783%2F201309%2Fob_7f7afbd72f13a99636b3f18793799a7a_logement-carre.png)
Si globalement les ventes de neuf patinent, celles de logements en promotion enregistrent en revanche un rebond au S2. Pas de quoi pavoiser car le volume d’activité reste faible et les tendances médiocres. Un peu moins de 40.000 unités ont été écoulées entre janvier et juin, soit +4,1% par rapport au S1. Une progression due à la croissance de 8% des ventes aux primo-accédants. « Un chiffre décevant », estime pourtant la FPI, qui rappelle le niveau très bas des taux d’intérêt et la tendance à la baisse des prix (-3,6% sur un an). Principale cible des promoteurs avec 64% des ventes du semestre, les ambitions des primo-accédants restent en effet limitées par leur capacité d’endettement. Une situation préoccupante selon A. François-Cuxac, VP de la fédération, : « soit les programmes ne se réalisent pas faute de commercialisation suffisante, soit les promoteurs limitent d’eux-mêmes les opérations pour s’adapter à la faiblesse de la demande et éviter de constituer des stocks ». Malgré la baisse des mises en vente, qui ramène le stock à un bas niveau, l’offre disponible continue en effet d’augmenter : +2,4% au T2 2013. Soit un nouvel alongement des délais moyens d’écoulement, qui atteignent 13,8 mois. « On reste dans un délai inférieur à une durée de chantier. De plus, 44% de l’offre n’est pas démarrée, 48% est en chantier et 8% livrée. Le stock physique se limite donc à un mois de ventes ». Reste que la part de logements collectifs livrés au T2 a progressé de 77%, avec une stabilité des ventes en bloc sont stables (18% des ventes totales) mais une diminution pour les résidences services (-7,4%). Par rapport à l’objectif de 70.000 ventes. F. Payelle, Pdt de la FPI se montre prudent : « Nous tiendrons cet objectif si les ventes à investisseurs atteignent au moins 20.000 unités au second semestre (contre 14 000 au premier semestre) et si les ventes aux accédants ne calent pas (compte tenu de la conjoncture économique et faute de dispositif d’accession sociale suffisamment solvabilisateur)». Les ventes à investisseurs ont de fait augmenté de 22,6% au T2 mais ne représentent plus que 36% des ventes contre 43% en 2012. Le T2 ne permet donc pas de compenser les mauvaises performances du T1, d’autant plus que les mises en vente reculent de 22,4%. La baisse totale d’activité atteint -17,5% par rapport au S1 2011 et -30,6% par rapport aux ventes du S1 2010. « Malgré les besoins, la production est en train de tomber de 400.000 à 300.000 logements par an. Les promoteurs, très fragilisés, réduisent progressivement leurs moyens, quelquefois à leur plus simple expression. Il faudra du temps pour remobiliser la profession quand la reprise arrivera », craint la FPI.