La 13e Conférence de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) se concentre sur le rôle économique des grands centres urbains. Dans un monde métropolisé, le dynamisme des territoires est au cœur de la future loi de décentralisation. Pour M. Destot, député-maire (PS) de Grenoble et président de l’AMGVF, les agglomérations « tirent incontestablement l'économie vers le haut. On y trouve les sièges des grandes entreprises, les pôles de compétitivité, les principaux centres de recherche et de formation, les infrastructures les plus modernes… Les taux de croissance y sont souvent supérieurs à 3 %, comme à Rennes, Toulouse ou Grenoble. Demain, avec l'émergence des métropoles, cette fonction de moteur du développement économique sera encore renforcée ». Enjeu majeur pour l’acte III de la décentralisatiopn, que de faire émerger « de puissants pôles urbains structurés autour de fonctions métropolitaines clairement définies »... Paris, Lyon et Marseille sont clairement désignées mais les métropoles régionales entendent elles aussi contribuer à cette redéfinition des territoires. Avec en filigrane la question des compétences des métropoles, leur cohérence avec celles des départements mais aussi le coût de fonctionnement de ces nouvelles structures. Elles « produiront des coûts supplémentaires », n’hésite pas à commenter un sénateur PS. Les économies d’échelle découlant de la mutualisation ne sont en effet pas toujours évidentes, pas plus que la simplification normative qui devrait accompagner l’émergence de nouveaux niveaux de gouvernance.