Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Photovoltaïque : régulations acrobatiques

L’absurdité fait toujours loi dans le secteur photovoltaïque, situation d’autant plus paradoxale que, selon une enquête du quotidien britannique The Gardian, les combustibles fossiles sont 5 fois plus subventionnés que les énergies nouvelles. Au plan mondial, la baisse de la demande de panneaux photovoltaïques, notamment en Allemagne, et la surproduction en Asie alimentent une mortelle guerre des prix, qui s’est traduite par une baisse de 40% du prix des panneaux en 2011. L’Allemand Q-Cells, qui a déposé son bilan, et le Français Photowatt, repris par EDF, n’en sont peut-être que les premières victimes. C’est dans ce contexte pour le résidentiel intégré au bâti et de 9,5% pour les bâtiments à usage autre que l'habitation ou pour les installations avec intégration simplifiée au bâti. Conformément au dispositif institué depuis mars 2011 que le tarif d’achat de l’électricité produite par des installations photovoltaïques baisse à nouveau de 4,5%. La CRE ramène ainsi ce prix à 0,3706 €/kWh, conformément au dispositif institué depuis mars 2011, qui prévoit une révision trimestrielle. Ce mécanisme malthusien module le tarif en fonction du nombre de nouvelles demandes de raccordement reçues par ERDF. Autrement dit, plus le nombre d’installation croît, plus le prix d’achat de l’électricité baisse ; une pression qui ne peut qu’encourager l’importation de panneaux chinois, naguère vilipendée par N. Kosciusco-Morizet. Certes, la régulation du volume produit par un tarif administré est toujours délicate, comme le résume M. Jedliczka, DG de l’association HESPUL : «si on veut que le photovoltaïque marche, il faut un tarif d’achat bien calculé. Avant c’était trop rentable, maintenant ce ne l’est plus assez». Conséquence, si la France dispose aujourd’hui d'un parc photovoltaïque raccordé de plus de 3.000 MW, en croissance de 14%, le volume des installations nouvelles baisse continuellement depuis fin 2011. La question du mode de régulation d’un marché est-elle d’ailleurs la bonne, alors que l’Autorité de la Concurrence émet un avis caustique sur la mise en place du marché de capacité et que le candidat Hollande s’interroge sur la loi NOME ? A rebours des conceptions dominantes, l’option d’un développement énergétique décentralisé, en partie hors marché, pourrait en effet s’avérer plus pertinente en termes de développement soutenable. MVG.

Tag(s) : #Environnement, #Energie
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :