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Rien n'est gratuit

Nouvellement réélu à la tête du GART, Roland Ries rappelle que «seuls 14% des Français savent que l'usage de la voiture coûte jusqu'à 20 fois plus cher que celui du transport public». Selon le dernier sondage GART-TNS/Sofres, 77% des Français pensent cependant que les transports publics offrent un meilleur rapport qualité/prix que la voiture pour un déplacement en ville, mais ils sont encore 41% à déclarer ne jamais les emprunter. Pour le GIE Objectif Transport Public, que préside B. Soulage, par ailleurs VP du conseil régional Rhône-Alpes, la sensibilisation du public à la mobilité durable reste une priorité, en mettant l’accent sur la tarification. Un point en débat avec le GART, qui «prône la libre administration des collectivités territoriales. Il ne porte donc pas de jugement sur la politique tarifaire des autorités organisatrices». Car la gratuité n’est pas la panacée pour développer l’usage des TCU pour R. Ries, qui s’appuie sur l’expérience de la communauté urbaine de Strasbourg. Celle-ci a mis fin à la gratuité et réformé sa tarification, désormais fondée sur le quotient familial. Reste que le financement des TCU pèse de plus en plus lourd dans les budget des autorités organisatrices. Selon B. Soulage le report du coût sur l’usager est de nature plus idéologique qu’économique : «le taux de couverture recette sur dépense est de 28% en fonctionnement. En 2002, l’Etat a transféré les moyens correspondant à 50% des 72% restant. Le reste (…) est pris en charge par la collectivité. Si le tarif augmente de 40%, le taux de couverture passe de 28% à 40%. C’est un coût politique énorme pour une recette assez négligeable». Le GART, l’ARF et l’ADF préfèrent donc une extension du versement transport hors périmètre de transport urbain. En attendant l’introduction des péages urbains, qui pourront être mis en place de façon volontaire par les collectivités. Avec le soutien du think tank et lobby TDIE qui «se réjouit de cette décision parlementaire hautement symbolique, qui donne aux acteurs de la mobilité urbaine un outil supplémentaire de régulation, adaptable à chaque territoire». TDIE appelle ainsi les élus des quelques 12 métropoles françaises de plus de 300.000 habitants concernées par une possible expéri-mentation «à entamer une réflexion sans tabou sur une éventuelle future régulation des flux par le péage urbain».

Tag(s) : #Mobilité
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