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Règle-t-on les problèmes de pollution en frappant l’imaginaire? Change-t-on la vie en fustigeant des symboles ? Les cafouillages se poursuivent après l’épisode de pollution qui a frappé l’agglomération parisienne et la plupart des régions du nord de la France. Côté transports publics, alors que les médias évoquent les centrales à charbon de Berlin, le gouvernement et la Région Ile-de-France ne sont pas d’accord sur le financement des 18 M€ qu’a coûté la gratuité. Plus surprenant, aucun acte administratif n’a formalisé cette décision prise dans l’urgence. Quant à la controverse sur la circulation alternée selon la plaque d’immatriculation, elle ne fait que commencer, même si les Franciliens ont apprécié la mesure et assuré son succès. Reste la réalité de la pollution. D’abord par les dérivés des énergies fossiles. Les transports sont responsables de 27% des émissions de GES. La France est en retard sur sa feuille de route. Au delà du changement climatique, le constat est sans appel. Parallèlement à la chute spectaculaire (-80% entre 1998 et 2008) des taux de monoxyde de carbone et de benzène, les particules et le dioxyde d'azote conservent des niveaux préoccupants. On a beau jeu d’incriminer les moteurs diesel, équipés de filtres à particules depuis 2011 seulement, et de stigmatiser la prime à la casse… qui semble avoir bénéficié aux véhicules à essence. Et on aurait tort d’encourager les véhicules électriques en raison de la prédominance de l’électronucléaire. Restent les dangers des polluants organiques et la mauvaise qualité de l’air intérieur dans les bâtiments étanches version RT 2012 et dans les enceintes souterraines, comme celles qu’utilisent les réseaux de transports publics. Des sujets sur lesquels le silence des pouvoirs publics et des opérateurs est assourdissant. M Van Gulden.