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Petites maisons et petits poucets du BTP

Alors que les mises en chantier de maisons n’ont jamais atteint un niveau aussi élevé depuis 2008 (+14,5% entre juillet 2011 et 2010), les ventes en secteur diffus fléchissent (-4% par rapport à 2010). «Nous sommes sur une phase décroissante de l'activité», constate Ch. Louis-Victor, Pdt de l'Union des Maisons Françaises, qui considère pourtant qu’une «baisse de 4 % c'est très raisonnable». Pour l’instant : «on table sur une baisse de 8 à 10 % pour les 3derniers mois. On se prépare à un atterrissage en douceur avec -6 à -7% sur l'année». Le besoin demeure mais la solvabilité des ménages sera encore dégradée par les politiques de rigueur. Quant à imaginer que l'immobilier restera une valeur refuge, la nouvelle taxation des plus values et la crise des subprime latente en France sont des risques avérés. Ce contexte de plus en plus morose est aggravé par ce que l’UMF appelle désormais «un effet pervers de la forte attractivité du PTZ +». Citant des données de la SGFAS, l'UMF constate que 76% des PTZ+ accordés en 2011 ont financé l'achat de loge-ments anciens. Surtout, ces prêts bénéficieraient à des ménages sans enfants ou a des personnes seules, «qui par un effet d'aubaine en profitent pour acheter plus cher. Cela a pour conséquence d'abord de tirer les prix vers le haut. De plus, «l’absence d’obligation de travaux ne profite pas à la filière bâtiment, et donc pas à l'emploi». Un sujet qui préoccupe la FFB : «l'embellie constatée ne nous amène pas pour le moment à modifier notre prévision d'une croissance du secteur de 2,2% en 2011 et d'une création de 10.000 à 15.000 emplois», indiquait D. Ridoret en avril. Après trois ans de baisse d'activité (-1,1% en 2008, -7,8% en 2009 et -3,4% en 2010) qui ont réduit le CA de la branche à 121,5 Md€, soit son niveau de 2006, la reprise pourrait s’essouffler. Bien que le nombre de défaillances se soit réduit (-8% depuis 2010), la dette bancaire des PME du bâtiment a continué de croître : +5,5% en un an selon la COFACE. Résultat : «la situation financière des entreprises continue de se dégrader sous les effets délétères de prix trop bas consentis depuis de nombreux mois, alors même qu'elles doivent faire façe à la vive inflation des coûts et à l'impact de la réduction des délais de paiement inscrite dans la Loi de modernisation de l'économie». D’où l’acuité du débat sur le maintien de la TVA immobilière à 5,5%, qui pourrait représenter la survie de nombre de PME du bâtiment. Notamment les TPE.

 

Tag(s) : #Immobilier
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